sorcellerie

Le Don de l’Aigle – Prologue

Dans le prologue de son œuvre, Carlos Castaneda relate le passage de son orientation académique de l’anthropologie à un voyage personnel dans le monde de la sorcellerie sous la tutelle de don Juan Matus et don Genaro Flores. Après le départ de ses maîtres, Castaneda découvre neuf autres apprentis qui s’attendent désormais à ce qu’il assume le rôle de leur chef, le Nagual. Cette nouvelle responsabilité, marquée par d’intenses affrontements avec les autres apprentis, le pousse à un état de profonde découverte de soi et l’oblige à réviser en profondeur tout ce qu’il a appris sur l’art de rêver et l’art de l’aguet afin de guider le groupe.

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Le Voyage Définitif – Les Mesures de la Cognition

Dans ce chapitre, Castaneda explore le conflit entre deux mondes cognitifs : le monde académique du professeur Lorca et le monde des sorciers de don Juan. Il devient un admirateur du professeur Lorca, un universitaire brillant qui donne des conférences sur la nature insulaire des différents systèmes cognitifs. Don Juan le met en garde contre l’admiration à distance et l’exhorte à « tester » le professeur pour voir s’il vit comme un « être qui va mourir », arguant que cette acceptation est la seule façon d’avoir une véritable emprise sur le monde. Le professeur Lorca, bien qu’intellectuellement brillant, propose une étude scientifique pour mesurer et quantifier la cognition des chamans. Don Juan trouve cela risible, expliquant que la cognition d’un sorcier — basée sur la perception directe de l’énergie — est expérientielle et ne peut être mesurée par les outils du monde quotidien. Il conclut que le professeur est un « scientifique immortel » qui, en n’acceptant pas vraiment sa propre mortalité, ne peut saisir la voie des sorciers. Don Juan utilise la métaphore d’un esclave romain chuchotant « toute gloire est éphémère » à un général victorieux, déclarant que pour un sorcier, ce chuchoteur est la mort elle-même, leur conseillère infaillible.

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Le Voyage Définitif – Au-delà de la Syntaxe : Le Placeur

Dans ce chapitre, don Juan initie Castaneda à la technique de sorcellerie de la « récapitulation » — un récit formel et méticuleux de sa vie entière afin de créer un « espace » pour de nouvelles connaissances. Il explique la vision des sorciers de l’univers, où la perception est assemblée au « point d’assemblage » lorsque les filaments d’énergie de la « mer sombre de la conscience » sont interprétés. Le but de la récapitulation est d’offrir ses expériences de vie à cette conscience cosmique au moment de la mort, sauvant ainsi sa force vitale. Pour commencer ce processus, don Juan dit à Castaneda qu’il doit d’abord trouver un « placeur », un souvenir unique et puissamment clair qui illuminera tous les autres. Laissé à cette tâche, Castaneda se souvient vivement d’un événement marquant de son enfance : être un prodige du billard secrètement employé par un joueur notoire, Falelo Quiroga. Cet arrangement culmine lorsque Quiroga exige de manière menaçante que Castaneda perde intentionnellement une partie à gros enjeu. Avant que Castaneda ne soit forcé de choisir, sa famille déménage, laissant le dilemme non résolu. Don Juan explique que ce souvenir est le placeur parfait, car il résume le conflit central et non résolu de la vie de Castaneda : être piégé entre le désir d’embrasser l’infini et l’envie simultanée de s’enfuir.

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Le Voyage Définitif – L’Interaction de l’Énergie sur l’Horizon

Dans ce chapitre final, Castaneda décrit l’aboutissement de sa récapitulation. Le souvenir initial du « placeur » a débloqué un flux de récollections inarrêtable et d’une clarté exaspérante, chacune étant revécue avec une intensité supérieure à l’expérience originale. Il raconte des souvenirs traumatisants d’une chute quasi mortelle d’un échafaudage et d’une rencontre terrifiante avec un chien, réalisant qu’il revivait littéralement les expériences et « sautait » à travers le temps. Don Juan explique que c’est son « vrai mental » qui émerge et qu’une « installation étrangère » s’effondre, un processus qui arrache les sorciers à leur « syntaxe » normale. Plus tard, une série de récollections vives révèle le besoin profondément ancré de Castaneda de contrôler tout le monde autour de lui. Une nuit, ce processus atteint son paroxysme lorsqu’il fait l’expérience de « l’interaction de l’énergie sur l’horizon » que don Juan avait décrite : un point rouge grenade explose en un texte illisible et des voix brouillées. Don Juan confirme que c’était la « prise de contrôle » de l’infini et lui dit qu’il doit maintenant apprendre à « lire l’énergie » directement, une perception qui est un événement « au-delà de la syntaxe de notre langage ».

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Le Voyage Définitif – Voyages à travers la Mer Sombre de la Conscience

Dans ce chapitre final du livre, don Juan explique que Castaneda a accumulé suffisamment de silence intérieur pour entreprendre un « voyage à travers la mer sombre de la conscience », clarifiant que sa précédente rencontre « onirique » était un tel voyage réel. Il différencie cela du « rêve », l’art de déplacer délibérément le point d’assemblage. Guidé par don Juan, Castaneda entreprend un voyage délibéré depuis le silence intérieur, se retrouvant transporté dans une ville Yaqui hostile où il peut comprendre leur langue sans la connaître. Il se retrouve ensuite dans une autre ville, où il perçoit les gens non comme des œufs lumineux, mais comme d’étranges noyaux insectoïdes de formes géométriques. Après ces voyages inexplicables qui brisent la continuité du temps, don Juan explique que c’est l’effet du silence intérieur : il permet de voyager à travers la mer sombre de la conscience, guidé par la force de l’intention.

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Le Voyage Définitif – La Conscience Inorganique

Dans ce dernier chapitre du livre, don Juan révèle qu’il est le chef d’un groupe de quinze sorciers. Il introduit ensuite Castaneda au concept de la « conscience inorganique », expliquant que notre monde est un monde jumeau, coexistant avec un monde complémentaire peuplé d’« êtres inorganiques » — des entités qui possèdent une conscience mais pas d’organisme. Il classifie ensuite ces êtres, distinguant les « cousins germains » de notre monde jumeau des « éclaireurs » ou « explorateurs » des profondeurs de l’univers, dont certains sont appelés « alliés » par les sorciers. Pour offrir à Castaneda une expérience directe, don Juan le guide dans un autre voyage depuis le silence intérieur. Dans le désert de Sonora, Castaneda rencontre deux êtres qui s’identifient comme ses alliés. En les fixant du regard, il est capable de voir au-delà de leur apparence humaine pour percevoir leur vraie forme : des taches de luminosité vibrantes et informes. Don Juan explique que c’est là voir l’énergie directement, et que notre cognition normale limite notre perception en interprétant tout. Il instruit Castaneda de désormais fixer toute apparition avec une attitude inflexible pour voir sa véritable nature énergétique.

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Le Voyage Définitif – Les Ombres de Boue

Dans ce dernier chapitre du livre, don Juan présente à Castaneda ce qu’il appelle le « sujet des sujets » : un prédateur venu des profondeurs du cosmos qui a pris le contrôle de la vie humaine. Il explique que les sorciers peuvent voir ces êtres comme des ombres sombres et fugitives, qu’il encourage Castaneda à percevoir. Selon don Juan, ces prédateurs, ou « flyers », consomment la « couche brillante de conscience » qui entoure les êtres humains, ne laissant qu’une frange étroite qui est l’épicentre de notre auto-réflexion. Ils maintiennent les humains dociles et faibles en nous donnant leur mental — une installation étrangère remplie de contradictions, de cupidité et de lâcheté — puis se nourrissent des éclats de conscience produits par nos problèmes futiles et égocentriques. Don Juan déclare que le seul moyen de dissuasion est la discipline, qui rend la conscience d’un sorcier indigeste. Le but ultime est de surcharger le « mental du voltigeur » avec le silence intérieur jusqu’à ce qu’il s’enfuie définitivement. Pour donner à Castaneda une expérience directe, don Juan le guide pour « voir » un voltigeur depuis un état de silence intérieur, ce qui aboutit à une rencontre terrifiante avec une « ombre de boue » gigantesque et bondissante qui laisse Castaneda physiquement et émotionnellement anéanti, pleurant l’impuissance de l’humanité.

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Traquer les Traqueurs – L’Art de Rêver

Carlos Castaneda relate ses difficultés avec l’effondrement de la frontière de la seconde attention, menant à la fatigue et au besoin de l’aide de don Juan. Don Juan propose de « traquer les traqueurs » comme dernière tâche de la troisième porte du rêve, ce qui implique de puiser délibérément de l’énergie du royaume des êtres inorganiques pour réaliser une prouesse de sorcellerie : un voyage utilisant la conscience comme élément énergétique. Carol Tiggs rejoint Castaneda pour cette dangereuse entreprise. Leur tentative aboutit à une abduction inattendue et terrifiante de leurs corps physiques dans un monde inconnu par les êtres inorganiques, un piège déjà tendu aux anciens sorciers. Don Juan explique que leur énergie combinée, bien que substantielle, n’était pas le facteur principal de leur voyage ; la manipulation des êtres inorganiques l’était. Il les avertit que leur situation unique en fait des cibles et leur conseille de s’éviter pour prévenir de futures abductions. Les pratiques de rêve de Castaneda sont ensuite recentrées sur la vision de l’énergie dans divers états.

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Le Locataire – L’Art de Rêver

Dans ce chapitre, don Juan Matus informe Carlos Castaneda que son instruction formelle dans l’art de rêver est terminée, mais qu’il doit lui décrire la quatrième porte du rêve. Il emmène Castaneda dans une ville du sud du Mexique pour une leçon finale, qui doit être donnée par un visiteur mystérieux. Ce visiteur se révèle être le « locataire », un ancien sorcier également connu sous le nom de Défiant de la mort. Castaneda est envahi par la panique et la révulsion lorsqu’il découvre que le locataire, qu’il avait précédemment rencontré en tant qu’homme, est maintenant une femme. Don Juan explique que pour un sorcier aussi puissant, le genre est une question de choix, réalisé en déplaçant le point d’assemblage. Castaneda doit maintenant faire face au locataire seul pour décider d’accepter ou de rejeter les « dons de pouvoir » du locataire, un choix que chaque nagual de leur lignée a dû faire.

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Note de l’Auteur – L’Art de Rêver

Dans cette note préliminaire, Carlos Castaneda clarifie son usage du terme « sorcellerie » pour décrire les enseignements de son mentor, don Juan Matus, le distinguant des définitions conventionnelles. Il explique que pour don Juan, la sorcellerie consiste à manipuler la perception pour accéder à d’autres mondes réels, une pratique appelée « l’art de rêver ». Castaneda relate ses propres expériences d’apprentissage de cet art, ses interactions avec deux groupes distincts d’apprentis et les défis de concilier ses expériences dans la « seconde attention » avec la réalité quotidienne. Il déclare que le but de ce livre est de réorganiser et de présenter les leçons de don Juan sur le rêve de manière linéaire, rendue possible par des années de pratique dévouée, et d’expliquer finalement l’héritage que don Juan a laissé à ses derniers élèves comme un acte de gratitude.

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