
Ne-pas-faire
Carlos, après une expérience intense avec le brouillard et l’éclair, ressent les effets des « entités » sur son corps et est conseillé par Don Juan de se reposer à son « lieu de prédilection ». Là, il expérimente un profond bien-être et se confie à Don Juan sur son sentiment d’être une personne « mauvaise » et incapable d’aimer. Don Juan le réprimande pour son auto-importance et insiste sur l’importance du « bien-être » comme une condition à cultiver. Il révèle que l’effort pour se rendre misérable est le même que celui pour se rendre fort. Don Juan commence alors à expliquer plus concrètement le concept de « ne-pas-faire », non pas comme une absence d’action, mais comme un moyen de percevoir le monde au-delà de sa description habituelle. Il illustre le « ne-pas-faire » en montrant à Carlos comment voir les ombres d’une manière qui révèle des « lignes du monde » et transforme la perception d’un simple galet en un « monde immense ». Il explique que « ne-pas-faire » est un acte de pouvoir qui défie la perception ordinaire et peut être appliqué à tous les aspects de la vie d’un guerrier, y compris la pratique du rêve. Pour aider Carlos à surmonter sa propre perception « pourrie » de lui-même, Don Juan lui propose un exercice radical : mentir à lui-même pendant huit jours sur sa propre nature, afin de réaliser que le « faire » de se percevoir d’une certaine manière est arbitraire.