Carlos Castaneda

La Connaissance Silencieuse – La Récapitulation

Dans ce chapitre, Castaneda détaille le troisième pilier de la pratique des sorciers : la « Récapitulation ». Il la décrit comme une procédure pour revivre toutes les expériences de sa vie, avec deux objectifs principaux. Le premier est un objectif cosmologique : satisfaire une force universelle appelée « l’Aigle », qui cherche les expériences de vie d’un être, et non sa force vitale. En offrant un compte rendu détaillé de leur vie, les sorciers peuvent conserver leur force vitale au moment de la mort et s’embarquer dans un voyage de perception en tant qu’êtres inorganiques. Le second objectif est pragmatique : acquérir une « fluidité perceptuelle ». Le fait de revivre des souvenirs force le « point d’assemblage » à se déplacer vers les positions qu’il occupait dans le passé, et ce mouvement répété confère au pratiquant la flexibilité nécessaire pour affronter l’inconnu. Castaneda décrit également la méthode pratique enseignée par don Juan : faire une liste de toutes les personnes connues et utiliser la respiration comme un véhicule pour inspirer l’énergie récupérée et expirer les sentiments indésirables associés à chaque souvenir.

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La Connaissance Silencieuse – Le Rêver

Dans ce chapitre, Castaneda explore « l’art de rêver » (`le rêver`), qu’il définit comme la technique des sorciers pour briser les paramètres de la perception normale et voyager dans l’inconnu. Don Juan explique que le « rêver » d’un sorcier (*ensoñar*) est fondamentalement différent des rêves ordinaires (*soñar*) et repose sur le déplacement délibéré du « point d’assemblage » de sa position habituelle. Cette pratique trouve son origine dans l’observation par les sorciers du mouvement naturel du point d’assemblage pendant le sommeil. La clé de cet art est le développement de « l’attention de rêver », une discipline qui permet au pratiquant de maintenir sa concentration sur les éléments de ses rêves et ainsi d’entrer dans d’autres mondes réels, générateurs d’énergie. Le « rêver » est complété par « l’art de traquer », qui est la capacité de maintenir le point d’assemblage fixé dans une nouvelle position, permettant ainsi l’exploration complète de ces autres royaumes.

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La Connaissance Silencieuse – Le Silence Intérieur

Ce chapitre aborde le « silence intérieur », le cinquième et culminant sujet de la pratique des sorciers, défini par don Juan comme un état de perception libre de pensées et du dialogue interne. Cet état est la matrice d’un saut évolutif appelé « connaissance silencieuse », une forme de savoir instantanée et non cérébrale. Castaneda rapporte que don Juan enseignait que le silence intérieur s’atteint par une discipline persistante, en se forçant à être silencieux pendant des périodes cumulatives jusqu’à ce qu’un seuil personnel soit atteint et que le silence se manifeste spontanément. Il décrit sa propre expérience bouleversante d’avoir atteint ce seuil, ce qui l’a amené à « arrêter le monde » et, pour la première fois, à devenir *conscient* de voir l’énergie directement — une capacité que, selon don Juan, il avait toujours possédée mais dont il n’avait pas eu conscience délibérément.

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La Connaissance Silencieuse – La Série de Westwood

Ce chapitre final est consacré à « La Série de Westwood », un ensemble spécifique de passes magiques qui, selon don Juan, fonctionne comme la « force agglutinante » qui lie les quatre autres domaines d’intérêt des sorciers (le centre des décisions, la récapitulation, le rêver et le silence intérieur) en une unité fonctionnelle. Castaneda explique que la série est divisée en quatre sections, chacune correspondant à l’un de ces domaines. Le reste du chapitre sert de manuel pratique, fournissant des descriptions détaillées de chaque passe magique au sein des quatre sections. Les instructions couvrent les mouvements physiques, les schémas de respiration et le but énergétique spécifique de chaque passe, comme l’activation du centre de décision, le forgeage du corps énergétique ou la préparation au silence intérieur.

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Le Tenant

Dans ce chapitre, don Juan met fin à l’instruction formelle de Castaneda sur le Rêver, mais lui décrit la quatrième porte : le voyage du corps énergétique vers des lieux spécifiques, y compris des lieux qui n’existent que dans l’intention d’autrui. Pour une dernière leçon, il emmène un Castaneda terrifié dans une ville du sud du Mexique pour une rencontre arrangée avec le « tenant », ou « défiant de la mort », un sorcier ancien avec qui la lignée de don Juan a un pacte. Il explique que cet être échange des « dons de pouvoir »—des positions spécifiques du point d’assemblage et la connaissance pour les utiliser—contre l’énergie des naguals. À l’église, don Juan révèle que le tenant est une femme. Le choc pousse Castaneda à fuir. Don Juan explique que pour un sorcier aussi ancien, le genre est une question de choix, et qu’il a appris que le tenant était à l’origine un homme qui a tordu son point d’assemblage pour devenir physiquement une femme.

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L’Art de Rêver – Note de l’auteur

Dans cette note, l’auteur explique que la sorcellerie que don Juan Matus lui a enseignée ne concerne pas les sortilèges, mais des prémisses spécialisées sur la perception. Il a appelé ce savoir la sorcellerie, un terme qui, selon Castaneda, obscurcit sa vraie nature. Don Juan était un intermédiaire vers un monde invisible appelé la seconde attention, et sa méthode principale pour y accéder était l’art de rêver. Il enseignait que notre monde n’est qu’une des nombreuses couches d’un oignon de réalités que l’on peut percevoir avec suffisamment d’énergie. Castaneda décrit son apprentissage et ses interactions dans la seconde attention avec ses compagnons apprentis, notamment Florinda Donner-Grau, Taisha Abelar et Carol Tiggs, qu’il n’a connus dans la vie ordinaire que bien plus tard. Il lui a fallu quinze ans pour réorganiser ses souvenirs de Rêver. Le but de ce livre est de passer en revue ces leçons, en prélude à une explication du monde qu’ils ont hérité, une tâche que Carol Tiggs considère comme leur expression ultime de gratitude.

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Les Sorciers de L’Antiquité – Une Introduction

Dans ce chapitre, Castaneda relate les enseignements de don Juan sur les sorciers de l’antiquité, qui, bien que brillants, étaient obsédés par le concret et le pouvoir, contrairement aux sorciers modernes qui recherchent l’abstrait : la liberté. Don Juan explique que la plus grande réussite des anciens fut d’apprendre à percevoir directement l’énergie, une capacité appelée le *voir*. Cela nécessite de se défaire du « moule social » de la perception, qui impose que le monde n’est fait que d’objets. Il décrit l’univers comme étant composé de filaments d’énergie incandescents et conscients, et les êtres humains comme des œufs ou des sphères lumineuses d’énergie. Selon les anciens sorciers, la clé de la perception est un point de brillance sur notre corps énergétique appelé le point d’assemblage, qui assemble un certain nombre de filaments énergétiques pour créer notre réalité perçue. Déplacer ce point permet de percevoir d’autres mondes. Un « glissement » du point résulte en la perception d’autres mondes au sein du domaine humain, tandis qu’un « mouvement » hors du corps lumineux conduit à la perception de mondes inconcevables et non humains. Il conclut en expliquant que les anciens sorciers, en découvrant que le point d’assemblage se déplace facilement pendant le sommeil, ont développé l’art de rêver pour contrôler ce déplacement à volonté.

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La Première Porte du Rêver

Don Juan initie Castaneda à la première des sept portes du Rêver. La tâche initiale consiste à « mettre en place le Rêver », c’est-à-dire à contrôler la scène d’un rêve, en commençant par l’exercice de regarder ses propres mains. Face à l’échec de Castaneda, don Juan explique que la première porte est un seuil franchi en prenant conscience de la sensation de s’endormir. Ceci ne peut être accompli que par l’intention, un concept compris non pas par la raison mais par le corps énergétique. Pour illustrer, don Juan prête son énergie à Castaneda, le projetant dans un voyage de Rêver hyper-réel vers un autre monde, lui faisant ainsi comprendre physiquement l’existence d’autres réalités. La véritable tâche, explique-t-il, est de soutenir la vision de n’importe quel objet dans un rêve. Après une longue pratique, Castaneda fait l’expérience d’un rêve « gigantesquement réel », atteignant ainsi la première porte. Don Juan introduit alors la notion d’ « éclaireurs », des énergies étrangères, et explique que le franchissement de la première porte coïncide avec l’atteinte du corps énergétique, ce qui nécessite un redéploiement de l’énergie personnelle, principalement en « perdant l’importance de soi ».

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La Deuxième Porte du Rêver

Après avoir maîtrisé la première porte, Castaneda ressent une confiance en soi accrue, qu’il doit à son entrée dans la seconde attention. Don Juan l’avertit de l’importance de perdre l’importance de soi pour redéployer son énergie. Castaneda est alors confronté à une voix harcelante dans ses rêves, qu’il apprend à faire taire sur ordre de don Juan, ce qui le rend prêt pour la deuxième porte du Rêver. Cette porte est atteinte en apprenant à se réveiller d’un rêve dans un autre, ou en changeant de rêve de manière ordonnée. Après un an, il y parvient en se laissant entraîner d’un élément de rêve à un autre. Cette étape l’amène à la facette la plus dangereuse du savoir des sorciers : les êtres inorganiques. Don Juan les décrit comme des formes de vie conscientes, à base d’énergie, semblables à des bougies, qui sont attirées par les rêveurs. Les secousses de peur que Castaneda ressent sont leurs tentatives de contact. Bientôt, deux de ces êtres apparaissent dans ses rêves. Pour briser l’impasse, don Juan pousse Castaneda à les affronter dans le monde physique, où il lutte avec l’un d’eux, créant ainsi un lien énergétique et découvrant sa nature « aqueuse » et dépendante.

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La Fixation du Point d’Assemblage

Dans ce chapitre, don Juan aborde la manipulation du point d’assemblage, ce qui l’amène à raconter l’histoire du « tenant » ou « défiant de la mort », un ancien sorcier qui a conclu un pacte avec les naguals de la lignée de don Juan, échangeant des « dons de pouvoir » contre leur énergie. Plus tard, Castaneda commence à entendre une voix désincarnée dans sa vie éveillée, que don Juan identifie comme « l’émissaire du Rêver » – une force consciente et étrangère provenant du royaume des êtres inorganiques. Après avoir rejeté les flatteries de l’émissaire, Castaneda apprend de don Juan que le Rêver est une méthode pour atteindre la « cohésion » en fixant le point d’assemblage. Un exercice consistant à utiliser son attention de Rêver à l’état de veille le propulse dans un autre monde réel. Don Juan définit alors « l’art de traquer » comme l’art de fixer le point d’assemblage, un complément nécessaire au Rêver, et distingue « l’inconnu humain » des anciens sorciers de « l’inconnu non-humain » que recherchent les sorciers modernes.

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