
Les Émanations de l’Aigle
Don Juan poursuit son explication sur la conscience, se concentrant sur la première vérité : le monde n’est pas fait d’objets, mais d’« émanations de l’Aigle ». Il distingue le « connu », l’« inconnu » et l’« inconnaissable », expliquant que l’inconnu est accessible par la perception humaine tandis que l’inconnaissable reste au-delà de toute compréhension. Il révèle que les anciens voyants ont commis l’erreur cruciale de confondre ces catégories, ce qui a mené à leur chute, une erreur corrigée par les nouveaux voyants qui ont appris à cartographier l’inconnu grâce au « voir » contrôlé. Don Juan décrit l’Aigle comme la force indescriptible qui confère la conscience aux êtres sensibles et la dévore à la mort, une interprétation qui fascine et terrifie Carlos. Il précise que la perception humaine n’utilise qu’une infime fraction de ces émanations, et que le « voir » implique de ressentir les émanations de l’Aigle comme des « filaments de lumière » intrinsèquement conscients.