Carlos Castaneda

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Un Journal d’Herméneutique Appliquée – Qu’est-ce que l’Intentionnalité ?

Castaneda commence par une note sur son usage du langage avant d’explorer l’« intentionnalité », cherchant à dépasser la philosophie standard. Il retrace le terme depuis les Scolastiques médiévaux jusqu’au philosophe du XIXe siècle Franz Brentano, qui l’a défini comme la caractéristique unique des phénomènes mentaux d’être dirigés vers un objet. Castaneda relie ensuite cela au concept de sorcellerie de l’« appel de l’intention ». Du point de vue d’un sorcier, explique-t-il, l’intention n’est pas un produit mental mais une force énergétique tangible qui existe en dehors du corps physique et avec laquelle on peut s’engager.

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Un Journal d’Herméneutique Appliquée – Questions sur la Voie du Guerrier

Dans cette section, Castaneda aborde deux questions courantes. La première concerne le moment où un pratiquant parviendra à « voir », la perception directe de l’énergie. Il explique que si les pratiques sont importantes, l’élément crucial est d’avoir l’« intention » du résultat – l’état que les sorciers appellent « arrêter le monde », qui est atteint en anéantissant l’importance de soi. La deuxième question concerne la peur des sensations physiques étranges pendant la Tensegrité. Castaneda raconte comment don Juan Matus expliquait ces sentiments non pas comme une manipulation externe, mais comme des réponses physiologiques naturelles ou le produit de sa propre mentalité de victime. Le conseil de don Juan était de contrer la peur en étant « impeccable ».

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Un Journal d’Herméneutique Appliquée – Nous Sommes Ce Qu’est Notre Commencement

Castaneda présente la deuxième prémisse de la voie du guerrier : « Nous Sommes Ce Qu’est Notre Commencement ». Il relaie l’enseignement difficile de don Juan Matus selon lequel la constitution énergétique d’une personne est profondément façonnée par les conditions de sa conception. Don Juan utilisait le terme « baise ennuyée » (B.E.) pour ceux qui ont été conçus sans une véritable excitation parentale, et qui sont par conséquent énergétiquement faibles et nécessiteux. Le conseil pratique de don Juan pour une B.E. était de devenir un « avare d’énergie » par l’abstinence de comportements épuisants. Le but ultime, expliqua-t-il, est de se recréer en « ayant l’intention de l’inconcevable », en utilisant toute étincelle émotionnelle ou sensorielle disponible comme carburant pour cette transformation.

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Un Journal d’Herméneutique Appliquée – Que sont les Guerriers Gardiens ?

Dans ce journal, Castaneda définit un « guerrier gardien » comme le terme de don Juan Matus pour un sorcier – quelqu’un capable d’interrompre son système normal d’interprétation. Il explique que le groupe connu sous le nom de Chacmools a été dissous conformément aux diktats de l’énergie, une force à laquelle un guerrier doit obéir. Un nouveau groupe sélectionné par l’énergie, les Traqueurs d’Énergie, les a remplacés. Castaneda relaie l’explication de don Juan sur la traque de l’énergie comme le suivi de la trace du flux d’énergie, qui est vécue comme une sensation physique plutôt qu’une vision. Ce nouveau groupe s’est formé naturellement et a développé cette capacité, permettant à l’énergie de se révéler à eux.

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Un Journal d’Herméneutique Appliquée – Lecteurs de l’Infini

Dans cette note de l’auteur, Castaneda réaffirme le but du journal : diffuser les idées du monde cognitif de don Juan Matus. Il raconte ses premières tentatives infructueuses de publier l’œuvre, qui fut rejetée pour ne pas correspondre aux formats conventionnels. Il annonce ensuite un changement significatif : le nom du journal passe de « La Voie du Guerrier » à « LECTEURS DE L’INFINI ». Ce nouveau titre est inspiré par le concept de don Juan de la « lecture de l’infini », un état de perception atteint grâce au « silence intérieur » où un voyant peut lire l’infini qui se révèle à l’horizon. Le journal est présenté comme une invitation pour tous à relever ce défi.

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Un Journal d’Herméneutique Appliquée – Qu’est-ce que la Phénoménologie ?

Castaneda explore la méthode philosophique de la Phénoménologie, développée par Edmund Husserl. Il explique ses concepts fondamentaux, en particulier l’« épochè » ou la « suspension du jugement », une réduction destinée à revenir à l’origine de l’expérience. Cependant, Castaneda soutient, à partir de son expérience avec don Juan Matus, que cette suspension du jugement est impossible à atteindre en tant qu’exercice purement intellectuel. Pour les sorciers, suspendre leur système d’interprétation n’est pas un choix philosophique mais une nécessité pratique de survie requise pour percevoir l’inconnu. Il propose donc de mettre en corrélation les propositions intellectuelles de la philosophie occidentale avec les réalisations pragmatiques des sorciers.

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Un Journal d’Herméneutique Appliquée – La Perception Doit Être Intentionnée dans son Intégralité

Castaneda présente la troisième prémisse de la voie du guerrier : « La Perception Doit Être Intentionnée dans son Intégralité ». Il relaie que don Juan Matus enseignait que toute perception est intrinsèquement neutre et doit être acceptée sans jugement. Don Juan distinguait ses enseignements comme des entrées d’un « livre de navigation » détaillant les perceptions directes des sorciers. La clé de cette prémisse est de réinterpréter l’énergie sans le mental, un acte qui requiert l’être tout entier. Cette interprétation complète est réalisée par l’union du corps physique et du « corps d’énergie ». Par conséquent, avoir l’intention de la perception dans son intégralité signifie réinterpréter l’énergie avec ces deux parties essentielles de soi pleinement engagées.

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La Connaissance Silencieuse – La Récapitulation

Dans ce chapitre, Castaneda détaille le troisième pilier de la pratique des sorciers : la « Récapitulation ». Il la décrit comme une procédure pour revivre toutes les expériences de sa vie, avec deux objectifs principaux. Le premier est un objectif cosmologique : satisfaire une force universelle appelée « l’Aigle », qui cherche les expériences de vie d’un être, et non sa force vitale. En offrant un compte rendu détaillé de leur vie, les sorciers peuvent conserver leur force vitale au moment de la mort et s’embarquer dans un voyage de perception en tant qu’êtres inorganiques. Le second objectif est pragmatique : acquérir une « fluidité perceptuelle ». Le fait de revivre des souvenirs force le « point d’assemblage » à se déplacer vers les positions qu’il occupait dans le passé, et ce mouvement répété confère au pratiquant la flexibilité nécessaire pour affronter l’inconnu. Castaneda décrit également la méthode pratique enseignée par don Juan : faire une liste de toutes les personnes connues et utiliser la respiration comme un véhicule pour inspirer l’énergie récupérée et expirer les sentiments indésirables associés à chaque souvenir.

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La Connaissance Silencieuse – Le Rêver

Dans ce chapitre, Castaneda explore « l’art de rêver » (`le rêver`), qu’il définit comme la technique des sorciers pour briser les paramètres de la perception normale et voyager dans l’inconnu. Don Juan explique que le « rêver » d’un sorcier (*ensoñar*) est fondamentalement différent des rêves ordinaires (*soñar*) et repose sur le déplacement délibéré du « point d’assemblage » de sa position habituelle. Cette pratique trouve son origine dans l’observation par les sorciers du mouvement naturel du point d’assemblage pendant le sommeil. La clé de cet art est le développement de « l’attention de rêver », une discipline qui permet au pratiquant de maintenir sa concentration sur les éléments de ses rêves et ainsi d’entrer dans d’autres mondes réels, générateurs d’énergie. Le « rêver » est complété par « l’art de traquer », qui est la capacité de maintenir le point d’assemblage fixé dans une nouvelle position, permettant ainsi l’exploration complète de ces autres royaumes.

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La Connaissance Silencieuse – Le Silence Intérieur

Ce chapitre aborde le « silence intérieur », le cinquième et culminant sujet de la pratique des sorciers, défini par don Juan comme un état de perception libre de pensées et du dialogue interne. Cet état est la matrice d’un saut évolutif appelé « connaissance silencieuse », une forme de savoir instantanée et non cérébrale. Castaneda rapporte que don Juan enseignait que le silence intérieur s’atteint par une discipline persistante, en se forçant à être silencieux pendant des périodes cumulatives jusqu’à ce qu’un seuil personnel soit atteint et que le silence se manifeste spontanément. Il décrit sa propre expérience bouleversante d’avoir atteint ce seuil, ce qui l’a amené à « arrêter le monde » et, pour la première fois, à devenir *conscient* de voir l’énergie directement — une capacité que, selon don Juan, il avait toujours possédée mais dont il n’avait pas eu conscience délibérément.

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