Carlos Castaneda

La Première Porte du Rêver

Don Juan initie Castaneda à la première des sept portes du Rêver. La tâche initiale consiste à « mettre en place le Rêver », c’est-à-dire à contrôler la scène d’un rêve, en commençant par l’exercice de regarder ses propres mains. Face à l’échec de Castaneda, don Juan explique que la première porte est un seuil franchi en prenant conscience de la sensation de s’endormir. Ceci ne peut être accompli que par l’intention, un concept compris non pas par la raison mais par le corps énergétique. Pour illustrer, don Juan prête son énergie à Castaneda, le projetant dans un voyage de Rêver hyper-réel vers un autre monde, lui faisant ainsi comprendre physiquement l’existence d’autres réalités. La véritable tâche, explique-t-il, est de soutenir la vision de n’importe quel objet dans un rêve. Après une longue pratique, Castaneda fait l’expérience d’un rêve « gigantesquement réel », atteignant ainsi la première porte. Don Juan introduit alors la notion d’ « éclaireurs », des énergies étrangères, et explique que le franchissement de la première porte coïncide avec l’atteinte du corps énergétique, ce qui nécessite un redéploiement de l’énergie personnelle, principalement en « perdant l’importance de soi ».

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La Deuxième Porte du Rêver

Après avoir maîtrisé la première porte, Castaneda ressent une confiance en soi accrue, qu’il doit à son entrée dans la seconde attention. Don Juan l’avertit de l’importance de perdre l’importance de soi pour redéployer son énergie. Castaneda est alors confronté à une voix harcelante dans ses rêves, qu’il apprend à faire taire sur ordre de don Juan, ce qui le rend prêt pour la deuxième porte du Rêver. Cette porte est atteinte en apprenant à se réveiller d’un rêve dans un autre, ou en changeant de rêve de manière ordonnée. Après un an, il y parvient en se laissant entraîner d’un élément de rêve à un autre. Cette étape l’amène à la facette la plus dangereuse du savoir des sorciers : les êtres inorganiques. Don Juan les décrit comme des formes de vie conscientes, à base d’énergie, semblables à des bougies, qui sont attirées par les rêveurs. Les secousses de peur que Castaneda ressent sont leurs tentatives de contact. Bientôt, deux de ces êtres apparaissent dans ses rêves. Pour briser l’impasse, don Juan pousse Castaneda à les affronter dans le monde physique, où il lutte avec l’un d’eux, créant ainsi un lien énergétique et découvrant sa nature « aqueuse » et dépendante.

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La Fixation du Point d’Assemblage

Dans ce chapitre, don Juan aborde la manipulation du point d’assemblage, ce qui l’amène à raconter l’histoire du « tenant » ou « défiant de la mort », un ancien sorcier qui a conclu un pacte avec les naguals de la lignée de don Juan, échangeant des « dons de pouvoir » contre leur énergie. Plus tard, Castaneda commence à entendre une voix désincarnée dans sa vie éveillée, que don Juan identifie comme « l’émissaire du Rêver » – une force consciente et étrangère provenant du royaume des êtres inorganiques. Après avoir rejeté les flatteries de l’émissaire, Castaneda apprend de don Juan que le Rêver est une méthode pour atteindre la « cohésion » en fixant le point d’assemblage. Un exercice consistant à utiliser son attention de Rêver à l’état de veille le propulse dans un autre monde réel. Don Juan définit alors « l’art de traquer » comme l’art de fixer le point d’assemblage, un complément nécessaire au Rêver, et distingue « l’inconnu humain » des anciens sorciers de « l’inconnu non-humain » que recherchent les sorciers modernes.

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Le Monde des Êtres Inorganiques

Dans ce chapitre, Castaneda commence ce qu’il nomme une « enquête objective » sur les êtres inorganiques. Il apprend à isoler les « éclaireurs », des énergies étrangères qui apparaissent comme des éléments incongrus dans ses rêves. En suivant les instructions de don Juan, il exprime son intention de suivre un éclaireur et est transporté pour la première fois dans le monde des êtres inorganiques, un royaume de tunnels à l’intérieur d’une masse spongieuse géante. Là, la voix de « l’émissaire du Rêver » l’informe qu’il est à l’intérieur d’un être inorganique et lui révèle de nombreuses techniques pratiques pour améliorer son Rêver, comme l’utilisation de cristaux de quartz pour arrêter le dialogue interne. Don Juan met en garde Castaneda contre les dangers de ce royaume, dont le prix est la liberté, et raconte l’histoire du nagual Elias et d’Amalia, qui y furent transportés physiquement et devinrent des semi-prisonniers, soulignant le risque de faire confiance à ces entités.

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Le Monde des Ombres

Don Juan avertit Castaneda qu’un piège est tendu par les êtres inorganiques. Il clarifie que la véritable tâche de la deuxième porte du Rêver est de suivre les « éclaireurs » d’énergie étrangère. Les voyages de Castaneda le mènent dans une nouvelle zone du royaume inorganique : le « Monde des Ombres », peuplé d’entités mobiles en forme de boules, de cloches et de flammes de bougie. L’émissaire du Rêver explique leur relation symbiotique avec les « tunnels » immobiles et tente Castaneda avec la promesse de lui révéler un mystérieux troisième type d’être s’il accepte de rester pour toujours. Le Rêver de Castaneda s’intensifie avec l’apparition d’un nouvel éclaireur agressif, puis d’une goutte d’énergie bleue qui prend la forme d’une petite fille, semblant être prisonnière. Submergé par une affection et une inquiétude inexplicables pour cet « éclaireur prisonnier », Castaneda crie son intention de fusionner son énergie avec la sienne pour la libérer, tombant ainsi dans le piège que don Juan avait redouté.

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L’Éclaireur Bleu

Après avoir imprudemment donné son énergie à l’éclaireur bleu, Castaneda se réveille dans la maison de don Juan, vidé de son énergie et de ses souvenirs. Don Juan lui révèle qu’il a été piégé par les êtres inorganiques, qui ont consommé son corps énergétique puis transporté son corps physique dans leur royaume, un « monde de brouillard jaune ». Il n’a été sauvé que parce que l’éclaireur bleu, désormais libre, a guidé don Juan et son groupe, en particulier Carol Tiggs, pour le secourir physiquement. Plus tard, pendant sa convalescence, l’éclaireur lui apparaît sous la forme d’une petite fille, une vision partagée par tous les compagnons de don Juan. Ce dernier explique que le piège était adapté à « l’aversion inhérente aux chaînes » de Castaneda, le poussant à libérer l’éclaireur au prix de sa propre liberté, devenant ainsi un otage en échange. Le chapitre se termine sur la révélation que la responsabilité de libérer véritablement l’éclaireur incombe désormais à Castaneda et Carol Tiggs, et que la méthode pour y parvenir doit être demandée à l’émissaire du Rêver.

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La Troisième Porte du Rêver

Don Juan introduit Castaneda à la troisième porte du Rêver, qui est atteinte lorsque l’on se voit soi-même endormi dans un rêve. La tâche principale est d’apprendre à déplacer le corps énergétique de manière indépendante pour le « parachever ». Castaneda rencontre des difficultés, se réveillant en hurlant ou se sentant paralysé, ce que don Juan attribue à une récapitulation incomplète de sa vie. Après une deuxième récapitulation plus fluide, Castaneda reste incapable de « marcher » dans ses rêves. Don Juan lui révèle alors l’énigme : le corps énergétique ne marche pas, il se déplace comme l’énergie elle-même, en planant ou en glissant par pure volonté. Une fois que Castaneda maîtrise ce mouvement, don Juan déclare son corps énergétique achevé et lui dévoile la véritable tâche de la troisième porte : voir délibérément l’énergie en Rêver. Cette capacité devient l’outil de validation ultime pour distinguer un monde réel, générateur d’énergie, d’une simple projection de rêve fantôme.

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Le Nouveau Domaine d’Exploration

Dans ce chapitre, don Juan demande à Castaneda de commencer la tâche de voir l’énergie dans ses rêves. Après des mois d’échecs, Castaneda y parvient enfin lors d’un rêve initié par un éclaireur, voyant la lueur énergétique des objets et des personnes. Ce voyage onirique, qui se déroule dans un monde réel perçu à travers le voile du rêve, se termine par l’attaque d’une entité énergétique hostile. Don Juan explique que le corps énergétique de Castaneda, désormais achevé, a voyagé seul dans une autre « couche de l’oignon » – un monde réel et prédateur parallèle au nôtre. Il révèle également les différentes couches de couleur de l’énergie (blanchâtre, chartreuse, ambrée) qui correspondent à des positions historiques du point d’assemblage de l’humanité, et décrit trois types d’éclaireurs, dont les plus dangereux se cachent derrière les images oniriques des proches. Le chapitre culmine avec une révélation capitale : l’énergie sombre nécessaire aux manœuvres avancées du point d’assemblage provient du royaume des êtres inorganiques, un héritage contraignant des anciens sorciers.

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Préface

Carlos Castaneda présente « Le Feu du Dedans » comme un récit de son apprentissage avec don Juan Matus, se concentrant sur les « enseignements du côté gauche » – des leçons données dans des états de conscience accrue qui étaient auparavant difficiles à se remémorer. Il explique que ses écrits précédents décrivaient don Juan comme un sorcier et se concentraient sur les « enseignements du côté droit », mais ce livre révèle que don Juan et ses compagnons sont en réalité des « voyants » et des maîtres d’une connaissance ancienne : la conscience, l’art de traquer et l’intention. Don Juan, en tant que « nagual », est le leader d’un groupe de voyants, et Carlos lui-même est le leader nominal d’un « nouveau groupe du nagual ». Carlos décrit la conscience accrue comme un état de clarté perceptive intense où l’on peut se concentrer avec une force inhabituelle, mais qui n’est pas facilement mémorisable dans la conscience normale. Il détaille la manière rituelle dont il entrait dans cet état et la joie profonde ainsi que la tristesse troublante qu’il lui apportait. Le livre explore spécifiquement la « maîtrise de la conscience », que don Juan présente comme une version moderne de la tradition des anciens voyants toltèques, raffinée par les « nouveaux voyants » qui sont des guerriers de la liberté totale, capables de choisir leur départ du monde en étant consumés par un « feu intérieur ».

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Les Nouveaux Voyants

Carlos rencontre don Juan à Oaxaca, où il est soudainement plongé dans un état de conscience accrue. Don Juan commence à expliquer la distinction entre les anciens voyants toltèques, qui étaient des sorciers puissants mais obsessionnels, et les nouveaux voyants, qui recherchent la liberté totale. Il révèle que les anciens voyants ont appris le « voir » par les plantes de pouvoir, ce qui a conduit à leur perte en raison de leur obsession. Les nouveaux voyants, en revanche, ont corrigé ces erreurs en se concentrant sur l’art de traquer, l’art de rêver et l’intention, évitant ainsi les pièges de leurs prédécesseurs. Don Juan souligne que le « voir » est une forme de connaissance profonde et non une simple perception visuelle, et que les expériences vécues en conscience accrue sont difficiles à se remémorer dans la conscience normale, ce qui constitue une barrière essentielle pour l’apprentissage du guerrier.

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