Carlos Castaneda

La Marche de Pouvoir

Carlos débute un voyage avec Don Juan pour « chasser le pouvoir » dans les montagnes, apprenant que cette quête ne peut être planifiée et qu’elle dépend de la « sensation » personnelle. Don Juan partage l’idée que le pouvoir est « personnel » et peut être emmagasiné, citant l’exemple de son propre benefactor. Carlos expérimente la « nourriture-pouvoir » et apprend à sentir le vent pour se protéger. Don Juan révèle que le corps de Carlos « a besoin » d’apprendre et de vivre des expériences intenses pour accumuler du pouvoir, notamment la « marche de pouvoir » dans l’obscurité. Il insiste sur la confiance en son « pouvoir personnel » et l’abandon, car « la nuit est pouvoir ». Carlos est confronté à des « entités de la nuit », des êtres réels et dangereux pour ceux qui manquent de pouvoir. Don Juan le laisse affronter seul ces entités pour qu’il s’éprouve, avant de lui annoncer qu’il a trouvé un « adversaire valable » : un humain. Le chapitre se termine par l’introduction du concept de « ne-pas-faire », une technique pour accumuler du pouvoir en agissant à l’encontre de ses habitudes sensorielles et mentales, symbolisée par l’observation des ombres des feuilles plutôt que des feuilles elles-mêmes.

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Ne-pas-faire

Carlos, après une expérience intense avec le brouillard et l’éclair, ressent les effets des « entités » sur son corps et est conseillé par Don Juan de se reposer à son « lieu de prédilection ». Là, il expérimente un profond bien-être et se confie à Don Juan sur son sentiment d’être une personne « mauvaise » et incapable d’aimer. Don Juan le réprimande pour son auto-importance et insiste sur l’importance du « bien-être » comme une condition à cultiver. Il révèle que l’effort pour se rendre misérable est le même que celui pour se rendre fort. Don Juan commence alors à expliquer plus concrètement le concept de « ne-pas-faire », non pas comme une absence d’action, mais comme un moyen de percevoir le monde au-delà de sa description habituelle. Il illustre le « ne-pas-faire » en montrant à Carlos comment voir les ombres d’une manière qui révèle des « lignes du monde » et transforme la perception d’un simple galet en un « monde immense ». Il explique que « ne-pas-faire » est un acte de pouvoir qui défie la perception ordinaire et peut être appliqué à tous les aspects de la vie d’un guerrier, y compris la pratique du rêve. Pour aider Carlos à surmonter sa propre perception « pourrie » de lui-même, Don Juan lui propose un exercice radical : mentir à lui-même pendant huit jours sur sa propre nature, afin de réaliser que le « faire » de se percevoir d’une certaine manière est arbitraire.

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L'Anneau de Pouvoir

Carlos est en voyage avec Don Juan dans des montagnes volcaniques. Don Juan lui enseigne le « ne-pas-faire » en observant la lumière du soleil sur la roche et en percevant des « fibres de lumières entremêlées » et des « points lumineux » dans le paysage. Carlos découvre un « objet-pouvoir », un petit caillou, qu’il doit conserver. Ils rencontrent ensuite de jeunes apprentis sorciers qui cherchent des cristaux de quartz-pouvoir, des armes de sorcellerie, et apprennent comment attirer et maîtriser un allié pour les imprégner de pouvoir. Don Juan utilise un « déguisement » mystérieux, perçu différemment par Carlos et les apprentis, pour illustrer le « ne-pas-faire » et l’idée que la réalité est façonnée par notre « faire » collectif. Il explique que chacun naît avec un « anneau de pouvoir » lié au « faire » du monde, et qu’un homme de connaissance développe un « anneau de ne-pas-faire » pour percevoir d’autres mondes. Carlos, bien que dérouté par ces concepts, admet que son expérience avec Don Juan a déjà brisé sa vision habituelle du monde.

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Réassertions Venues du Monde Qui Nous Entoure

Dans ce premier chapitre, Carlos Castaneda relate ses débuts avec Don Juan Matus, un sorcier Yaqui qu’il espère engager comme informateur pour ses recherches sur le peyotl. Cependant, Don Juan se montre insaisissable et mystérieux, refusant toute compensation monétaire et l’invitant à une « marche » dans le désert où il ne parle pas de plantes, mais de la sentience du monde et de la nécessité d’être en accord avec lui. Le regard perçant de Don Juan paralyse Carlos, remettant en question sa capacité habituelle à « s’en sortir ». Don Juan adapte même une parabole pour se moquer subtilement des tentatives de Carlos de « se préparer ». La rencontre se termine avec Don Juan refusant catégoriquement toute photo ou enregistrement, insistant sur « l’esprit » comme l’unique chose indispensable, laissant Carlos perplexe et intrigué par cette nouvelle approche de la connaissance.

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Effacer sa Propre-Histoire

Dans ce chapitre, Carlos Castaneda tente d’obtenir des informations généalogiques de Don Juan, mais se heurte à une résistance inattendue. Don Juan refuse de partager son histoire personnelle, affirmant qu’il l’a « laissée tomber » car elle n’était plus nécessaire. Il explique que la réalité que nous connaissons est une description que l’on nous a « gavée » dès la naissance et que pour un sorcier, cette description n’est qu’une parmi tant d’autres. Don Juan soutient que l’histoire personnelle est un fardeau qui nous rend prévisibles et nous limite, nous obligeant à constamment la renouveler. Il incite Carlos à « effacer » la sienne en ne révélant pas ce qu’il fait et en s’éloignant de ceux qui le connaissent bien, afin de créer un « brouillard » autour de lui et d’atteindre une « liberté ultime ». Carlos se sent dérouté et parfois irrité par ces concepts, mais il est aussi fasciné par l’idée d’une vie sans routines, où l’incertitude devient une source d’excitation et de vigilance.

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Perdre sa Propre-Importance

Carlos Castaneda, toujours en quête d’informations sur le peyotl, accompagne Don Juan dans une marche dans le désert. Don Juan ne lui enseigne pas sur les plantes directement, mais plutôt une « forme appropriée de marche » et l’importance de ne pas se prendre trop au sérieux. Il critique l’excès de « propre-importance » de Carlos, le comparant à un cheval avec des œillères qui ne voit que lui-même. Don Juan démontre l’interconnexion du monde en dialoguant avec les plantes et en interprétant des signes naturels comme des présages ou des « accords ». Il insiste sur la gratitude envers les plantes et les éléments naturels, même lorsqu’il les récolte. Carlos, confronté à l’étrangeté des enseignements et à la capacité de Don Juan à le déstabiliser, est à la fois irrité et fasciné par la profondeur de cette sagesse qui échappe à sa logique rationnelle. Il se rend compte que l’apprentissage nécessite un abandon de son ego et de sa vision du monde, une tâche ardue pour lui.

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La Mort est un Conseiller

Carlos, impatient d’apprendre sur le peyotl, est à nouveau confronté aux leçons indirectes et énigmatiques de Don Juan. Ce dernier insiste sur la nécessité de quitter les amis qui nous connaissent trop bien et sur l’importance de parler aux plantes, ce que Carlos refuse de faire, se sentant ridicule. Don Juan le réprimande pour son manque d’efforts et le sentiment de sa propre-importance. Plus tard, Don Juan évoque un « faucon blanc » que Carlos a chassé enfant, révélant un souvenir oublié et associant ce faucon à un « présage » de sa mort. Il enseigne à Carlos que la mort est un « compagnon éternel » toujours à sa gauche, un conseiller pour relativiser les mesquineries de la vie. Carlos est profondément ébranlé par cette idée, mais commence à comprendre la dimension de la mort comme une source de sagesse plutôt qu’une fin terrifiante, retrouvant un plaisir simple à errer dans le désert.

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Assumer une Totale Responsabilité

Carlos rend visite à Don Juan après avoir longuement réfléchi à l’épisode du faucon blanc et à la notion de la mort comme conseiller. Il interroge Don Juan sur sa capacité à « voir » sa mort et son origine, ce à quoi Don Juan répond que c’est le fruit de l’absence d’histoire personnelle et d’une perte de propre-importance. Don Juan souligne que les explications ne servent à rien, seule l’action compte, et que Carlos ne prend pas la pleine responsabilité de ses décisions. Pour illustrer son propos sur la responsabilité et la mort, Don Juan raconte l’histoire d’un jeune homme qui, cherchant le pouvoir, choisit des gourdes de nourriture au lieu d’un « esprit-cerf » offert par un vieil homme sage. Le jeune homme, par son ignorance du pouvoir, détruit les gourdes par rage, n’ayant pas compris que la nourriture elle-même pouvait être une forme de pouvoir. Don Juan explique que dans un monde où la mort est un chasseur, chaque décision doit être prise sans doute ni remords, et la pleine responsabilité de ses actes est primordiale.

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Devenir Chasseur

Carlos, toujours préoccupé par ses préconceptions, tente d’obtenir des informations sur le peyotl, mais Don Juan insiste sur la « chasse » comme nouvel axe d’apprentissage. Il soumet Carlos à un test pour trouver une « place bénéfique » en croisant les yeux, une technique qui révèle des « sensations » plutôt que des vues concrètes. Carlos échoue d’abord, mais Don Juan le sauve d’un lieu « ennemi » et l’encourage à « sentir avec ses yeux ». Il révèle ensuite que Carlos a un don naturel pour la chasse et que cela pourrait être le moyen de changer sa vie, l’incitant à adopter un mode de vie plus conscient et en accord avec le monde. Don Juan se présente comme un chasseur lui-même, ayant appris de son propre maître, et insiste sur la nécessité de l’humilité et de la possession de soi. Le chapitre culmine avec Don Juan qualifiant la vie de Carlos de « maquereau » pour autrui, le confrontant à sa propre inefficacité et à la supériorité du monde de Don Juan, un monde de « actions précises, de sensations, de résolutions », où l’immobilité totale et la fusion avec l’environnement sont possibles.

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Être Inaccessible

Carlos, bien que fasciné par la chasse, est agacé par l’attitude de Don Juan. Ce dernier le confronte à son « propre-importance » et l’importance d’être « inaccessible », ce qui ne signifie pas se cacher, mais interagir avec le monde et les gens sans s’épuiser ni les épuiser. Don Juan révèle des détails personnels sur la vie amoureuse passée de Carlos, qu’il ne se souvenait pas avoir partagés, l’utilisant comme exemple de sa « disponibilité » excessive et de la « routine » de sa vie. Il explique que la perte de cette relation était due au fait que Carlos était « trop accessible », rendant sa vie prévisible et ennuyeuse. Don Juan insiste sur le fait qu’un chasseur utilise le monde avec frugalité et tendresse, restant intimement lié mais inaccessible, ne laissant qu’une trace minimale. Carlos lutte avec cette idée, la trouvant contradictoire, mais est forcé d’admettre la justesse de ses remarques, même si elles le plongent dans la confusion et l’irritation.

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