Le principe de la « perte de la forme humaine » est l’attention du tonal parfait : être capable de capter avec son attention la totalité de la vision du monde qui se présente au moment présent – la totalité des informations sensorielles. Ce type d’attention exige en soi d’arrêter le mouvement de la première attention, focalisée sur des objets, pour une attention plus diffuse et holistique, capable de tout observer même sans grande netteté. Dans cette attention, le sens d’un « moi personnel » net se dissout et semble s’étendre dans l’expérience totale de l’ici-maintenant. Mais les limites de la forme ne commencent à être définitivement perdues que lors du passage du tonal parfait au « nagual sous l’île » : quand, au lieu de chercher à étendre l’attention commune pour englober la vision totale de l’île, nous en venons à VOIR que la totalité de l’île se trouve déjà inconditionnellement et sans effort au sein de notre attention-perception, et que cette attention-perception et notre être sont une seule et même chose.
– Jeremy Christopher (2018)